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d’économistes, étant donné que ces deux formules « production, distribution et consommation » de la richesse, et « commerce ou échange, » étaient absolument équivalentes dans le premier usage qu’on en a fait, ce qui est la meilleure conception pour la science actuelle, dans son état d’extension.

En admettant même que le terme « richesse » doit être limité aux objets matériels, une difficulté s’élève relativement à la première formule. La terre elle-même est un bien qui peut être vendu ; et comment parler de « production, distribution et consommation » de la terre ? Ainsi, la richesse ne comprît-elle que des objets matériels, la seconde formule est plus large et plus intelligible.

En fait, la première formule enserre le sujet dans un cercle de fer, et tel en était le but ; aucune extension n’est possible ; tandis que la seconde est extensive et comprend tout commerce, dans sa plus large étendue.

Les premiers économistes étaient des hommes d’une haute culture intellectuelle, ils avaient des vues larges et philosophiques, mais ils n’avaient pas d’expérience pratique du commerce. Aussi, tout en apercevant l’avantage national d’un commerce libre de toute contrainte, n’ont-ils jamais tenté de mettre en lumière son mécanisme réel.

Ils se refusaient à admettre le crédit comme richesse, mais beaucoup d’autres écrivains contemporains s’y refusent également.

Le premier écrivain moderne qui se soit rencontré avec Démosthène pour assigner au crédit le caractère de richesse a été cet ingénieux métaphysicien, l’évêque Berkeley. Dans son « Querist, » on trouve beaucoup de questions pénétrantes ; l’une est celle de savoir « si le pouvoir de commander le travail d’autrui (c’est-à-dire le crédit) n’est pas une véritable richesse ? » De même, tous les écrivains mercantiles, contemporains des économistes, voyant que le crédit a exactement la même puissance d’achat que l’argent, classent expressément le crédit au nombre des richesses. Ainsi Junius écrit : « Le crédit particulier est une richesse. »