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lorsqu’elles sont chargées, 2 et 3 mètres d’eau, et qui remontent périodiquement le Mékong aux hautes eaux jusqu’au Tonlé Sap et à Battambang (fig. 9).

Étant donné les dénivellements de 4 à 10 mètres des fleuves et des lacs du Cambodge, les méandres multiples des cours d’eau qu’il faut souvent suivre sous des frondaisons, seuls les sampans à cabine centrale des bas-reliefs, qui ne calent jamais plus de 45 centimètres, répondent aux exigences de la navigation indigène. Mais les Chinois qui tenaient, comme ils le tiennent encore, tout le commerce de cette région, avaient absolument besoin, pour franchir les mers et transporter leurs marchandises, de telles embarcations. Ils arrivaient au Cambodge au moment des hautes eaux, circulaient dans les lacs (région d’Angkor), écoulaient leur chargement, en reprenaient un nouveau pour repartir dans leur pays avant l’époque des basses eaux, où toute circulation devient impossible au-dessus de Kompong Chnang.


Fig. 9. - Jonque chinoise en cale sèche (Cambodge).


Tchaou Ta Kouan, parlant de la cire produite par le Cambodge, écrit au xiie siècle : « Chaque bateau peut en recevoir de 2 à 3,000 gâteaux, un grand gâteau pèse de 20 à 40 livres ;