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revue musicale de lyon

Les Templiers, de Nicolaï (12 mars).

Les Filles de Gros-Guillot, ballet, de Joseph Luigini (18 mars).

Le Voyage en Chine, de Bazin (21 mars).

1866-1867 (Direction d’Herblay).

Mignon, d’Ambroise Thomas (31 octobre).

L’Œuf blanc et l’œuf rouge, ballet, d’Emile Guimet (27 novembre).

Dans les gardes françaises, d’Emile Pichoz (26 décembre).

Les Chasseresses, ballet, d’Emile Pichoz (9 janvier).

Robinson Crusoé, d’Offenbach (10 février).

Roméo et Juliette, de Gounod (3 avril).

1868-1869 (Direction d’Herblay)

Le Premier Jour de bonheur, d’Auber (4 novembre).

Mme Bobet, de Pilati (10 novembre).

Les Désespérés, de Bazin (13 janvier).

Le Docteur Crispin, des frères Ricci (15 janvier).

L’Étoile et le Berger, de Pilati (21 janvier).

Maison à vendre, de Dalayrac (21 janvier).

La Pomme d’Ève, d’Emile Pichoz (25 février).

Cendrillon, de Rossini (22 avril).

1869-1870 (Direction d’Herblay)

Une Folie à Rome, de Ricci (17 novembre).

Le Secret de Valentin (6 janvier).

Les Masques, de Carlo Pedrotti (14 janvier).

Le Rêve de Nicette, ballet, de Joseph Luigini (30 mars).

Le Rêve d’amour, d’Auber (20 avril).

(À Suivre).

Nouvelles Diverses

Un de nos plus sympathiques confrères, M. Raoul Cinoh, critique théâtral et musical du Lyon Républicain, vient de recevoir, le 1er janvier, La Croix de la Légion d’honneur. M. Cinoh, président de l’Association de la Presse lyonnaise, est, en même temps qu’un des plus anciens, le plus connu et le plus estimé journaliste de notre ville. Nous lui adressons nos meilleures félicitations.

Dans la liste des nouveaux officiers d’académie, relevons les noms des deux artistes du Grand-Théâtre, le baryton Dangès et la basse Galinier, et de plusieurs de nos anciens artistes : le ténor Casset de l’Opéra, MM. Arthur, Lataste et Desmet, tous trois basses chantantes.

C’est en 1857 que Wagner commença la composition du poème de Tristan et Isolde, dont il s’occupait déjà depuis trois ans mais sans rien fixer définitivement sur le papier. Le 18 août de la même année, Hans de Bülow, qui dirigea le 4 juin 1865 la première représentation de l’œuvre, avait épousé Mlle Cosima Liszt, fille de Liszt et de la comtesse d’Agoult. Mme Cosima de Bülow se sépara de son mari en 1869, et, après avoir embrassé la religion protestante en l’église de Lucerne, elle épousa Richard Wagner le 25 août 1870. Bülow eut une fille qu’il a nommée Isolde. À l’époque de son mariage, le poète-musicien Peter Cornelius lui adressa une pièce de vers que nous reproduisons plus bas. Pour en comprendre le sens humoristique et les allusions musicales, il faut savoir qu’en Allemagne le nom des notes est indiqué par les lettres de l’alphabet, de A à H, en commençant par le la, qui s’appelle A. Dans la série normale on finit à G, et le B désigne si bémol. La lettre H, placée hors série, sert à nommer le si naturel, note sensible. Cette même lettre est l’initiale du prénom de Hans, abréviation de Johannes, que portait Bülow. D’autre par, la lettre C, qui correspond à la note do, est l’initiale du prénom de Cosima. Voici maintenant la traduction des vers de Cornelius :

PETER CORNELIUS À HANS DE BÜLOW
à l’occasion de son mariage avec Cosima Liszt
(18 août 1857)

Un H tout enivré de désirs d’amour restait dans la vie sans résolution et aspirait à se résoudre sur la tonique, comme c’est la loi de l’harmonie. Il disait « Oui, je suis bien un son en détresse ; oh ! pourquoi ma tonique n’est-elle pas ici. Ô Guido, grand-père des notes, Toi, moine d’Arezzo qui les as baptisées, et Toi, Cœcilia, digne mère de la musique, vous qui accorder au mi son fa, d’après les règles, oh ! soyez favorable à moi, pau-