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Concert Thibaud

Le 21 octobre, Salle Philharmonique, concert donné par le célèbre violoniste Jacques Thibaud, avec le concours de son frère Joseph Thibaud, pianiste, qui a obtenu récemment un grand succès en Allemagne.

Nous en publierons le programme dimanche prochain.

Pour tous renseignement, s’adresser à MM. Janin frères, éditeurs de musique, rue Président-Carnot, 10.

Schola Cantorum

Les répétitions de la Schola ont repris vendredi sous la direction de M. G.-M. Witkowski, en vue du concert du 7 décembre que dirigera M. Vincent d’Indy.

On peut s’inscrire, tous les jours, comme membre actif de la Schola, chez M. Dulieux, éditeur de musique, rue de l’Hôtel-de-Ville, 98.

BIBLIOGRAPHIE

Le Courrier Musical

Le Courrier Musical, la revue dont nous avons eu souvent l’occasion de signaler les intéressantes études, a consacré son numéro du 1er novembre à César Franck. Au sommaire, des articles de Vincent d’Indy, Charles Bordes, Camille Mauclair, G. M. Witkowski, Paul Dukas, Victor Debay, Albrt Diot et Jean d’Udine.

Ce numéro exceptionnel est illustré d’un très beau portrait de César Franck et de plusieurs reproductions d’autographes du Maître (prix : 75 centimes ; 2, rue de Louvois, Paris).

Nouvelles Diverses

À ajouter à la collection si curieusement enthousiaste des lettres de Monsieur Massenet, celle-ci adressée à M. Miranne qui a donné à Évian un festival des œuvres de l’auteur de Manon :

« Egreville

« Cher maître ami, je suis tellement heureux, honoré et reconnaissant de ce concert sous votre éminente direction !

« Toutes mes pensées à mes confrères de l’orchestre.

« Votre fidèle ami.
« J. Massenet. »

Et cette autre, adressée à MM. Kufferath et Guidé, directeurs du Théâtre de la Monnaie, où l’on vient de reprendre Werther :

« En toute joie, merci à vous, chers et bons directeurs ! Merci au maître ami Dupuis et à vos acclamés artistes.

« De cœur avec vous,

« J. Massenet. »

L’Opéra impérial de Vienne a donné l’autre semaine la 250e représentation de Carmen, dont la première avait eu lieu le 23 octobre 1875. Ajoutons que le théâtre de la Monnaie de Bruxelles donnait de son côté, ces jours derniers, la 345e du chef-d’œuvre de Bizet, qui y avait été joué pour la première fois le 1er février 1876, et que la millième à l’Opéra-Comique de Paris est toute proche.

La bague enchantée de Mozart. — Un visiteur de la « maison natale de Mozart », à Salzbourg, a raconté l’histoire d’une petite bague en or conservée au Mozartmuseum, dont les locaux occupent le troisième étage de cette maison. Le Maître tenait beaucoup à sa bague ; il la gardait au doigt quand il se mettait au clavecin, surtout pendant les concerts où il se présentait au public comme virtuose. La gravure et l’imagerie ont immortalisé ce précieux talisman en le reproduisant dans quelques-uns des portraits de Mozart. Il proviendrait d’un dont fait en septembre 1762 au futur auteur de la Flûte enchantée, alors âgé de 6 ans, par l’impératrice, Marie-Thérèse, après que l’enfant eût joué devant elle à Schönbrunn. La bague est ornée d’une grosse opale entourée de douze diamants. Lorsque Mozart, huit années plus tard, fit en Italie ce voyage qui a laissé tant de souvenirs, le public superstitieux de Naples, tout en l’acclamant comme il le méritait, le traita de magicien et le bruit courut que les prodiges de virtuosité qui excitaient tant d’étonnement s’accomplissaient par la vertu de l’anneau qu’il portait à