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revue musicale de lyon

Lundi 29 août : Le Vaisseau fantôme : Félix Mottl.

Mercredi 31 août et samedi 3 septembre. 2e  cycle de l’Anneau : Franz Fischer.

Mardi 6 septembre : Le Vaisseau fantôme : Félix Mottl.

Jeudi 6 septembre à dimanche 11 septembre : 3e  cycle de l’Anneau : Félix Mottl.

Pour les représentations de Mozart du 1er  au 11 août les chefs d’orchestre sont :

Pour les 2 représentations du Mariage de Figaro : Félix Mottl.

Pour les 2 représentations de Don Juan : Franz Fischer.

Pour chacune des 2 représentations de la Flûte enchantée et de l’Enlèvement du sérail : Hugo Reichenberger.

Deux représentations de Cosi fan tutte : Hugo Rohr.

Chronique Lyonnaise

Concerts Symphoniques Municipaux

Les deux premiers concerts symphoniques municipaux dont nous avons rendu compte avaient attiré peu de monde ; nous ne nous en étonnons guère, et nous ne croyons pas pouvoir conclure de ce fait que les Lyonnais, grands amateurs de théâtre, soient rebelles à la musique symphonique pure. Tout semble en effet avoir été préparé pour que les concerts ne réussissent pas car, si M. Flon a fait tous ses efforts pour donner de bonnes exécutions de programmes intéressants — et il y a pleinement réussi, — l’administration n’a rien fait pour attirer le public, annonçant les concerts, à peine quelques jours à l’avance, avec un minimum de publicité ; selon la remarque d’un de nos confrères, il semble qu’elle ait considéré ces concerts comme une corvée et qu’elle ait désiré l’insuccès pour pouvoir répondre plus tard, à ceux qui réclameront encore des concerts symphoniques, que l’expérience a été faite inutilement. Et, fait également regrettable, en dépit des projets du chef d’orchestre connus officieusement dès le début du mois de Mai, le troisième et dernier concert qui devait avoir lieu mardi dernier et à l’occasion duquel nous avions publié ici-même l’analyse d’une des œuvres portées au programme, n’a pas été donné.

Qui devons-nous rendre responsable de cette privation d’une belle soirée d’orchestre ? Ce n’est pas M. Flon qui désirait la donner et qui avait élaboré un programme remarquable déjà mis à l’étude ; ce n’est pas non plus la haute administration municipale qui est une partisane fervente de ces manifestations artistiques, comme il appert d’un rapport de M. Augagneur dont nous citons plus loin un extrait ; qui est-ce donc alors sinon le directeur de nos théâtres municipaux, M. Broussan dont nous avons déjà dit les hauts faits artistiques et la curieuse administration ?…

Nous n’avons pas à rechercher les causes réelles de cette opposition d’un directeur salarié par la ville à tout ce qu’on veut faire de vraiment artistique à Lyon, mais cette opposition incessante et systématique, qui s’est déjà trop manifestée, nous l’estimons regrettable et vraiment déplacée. Que M. Broussan fasse éclater chaque jour, pendant six mois de saison, son incompétence artistique et théâtrale qui décidera peut-être un jour l’administration à se séparer de lui, passe encore, mais que ce même homme fasse échec à la bonne volonté et aux efforts louables de ses plus indispensables collaborateurs, voilà ce que nous ne pouvons supporter sans protester de toutes nos forces.

Pourquoi en effet empêcher l’exécution d’un concert donné par des artistes engagés à l’année et qui, par suite, n’aurait occasionné que des dépenses insignifiantes ? Des esprits chagrins pourront supposer que M. Broussan a fait cette manifestation ridicule pour priver d’un succès certain et