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revue musicale de lyon

Op. 7. 
Duo à quatre mains sur Lucile (voy. op. 4) no 2 
 1842
Op. 9. 
Sonate pour piano 
 1842
Op. 10. 
Ballade 
 1843
Op. 11. 
Première fantaisie sur Guliston 
 1844
Op. 12. 
Deuxième fantaisie sur Guliston 
 1844
Op. 14. 
Duo sur Guliston 
 1844
Op. 15. 
Fantaisie sur deux airs polonais 
 1845
Op. 15. 
Prélude, choral et fugue (Mlle Poitivin) 
 1884
Op. 15. 
Prélude, aria et final (Mme Bordes) 
 1886
vi. — Musique vocale et chorale
Robin Gray 
 1840
Souvenance (Chateaubriand) 
 1840
Ninon (A. de Musset) 
 1840
Passez, passez toujours (V. Hugo) 
 1840
Aimer (Méry) 
 1850
L’Émir de Bengador (Méry) 
 1850
Les Trois Exilés, chant national pour basse et baryton 
 1852
L’Ange et l’Enfant (Reboul) 
 1850
Roses et Papillons 
 1850
Les Cloches du soir (Mme Desbordes-Valmore) 
 1850
Le Mariage des roses 
 1850
Lied 
 1850
La Garde d’honneur
Ballade
Hymne pour quatre voix d’homme (Racine) 
 1880
Six duos pour chant à voix égale :
1. 
L’Ange gardien.
2. 
Aux petits enfants (A. Daudet).
3. 
La Vierge à la crèche (A. Daudet).
4. 
Les Dames de Lormont (Mme Desbordes-Valmore).
5. 
Soleil (Guy Ropartz).
6. 
La Chanson du vannier (A. Theuriet). 
 1888
Paris (article du Figaro
 1870
vii. — Musique d’orgue
Op. 16. 
Fantaisie 
 1854
Op. 17. 
Grande pièce symphonique 
 1854
Op. 18. 
Prélude, fugue et variation 
 1856
Op. 19. 
Pastorale 
 1856
Op. 20. 
Prière 
 1856
Op. 21. 
Final 
 1856
Op. 22. 
Quasi Marcia pour harmonium 
 1858
Cinq pièces pour harmonium 
 1858
Trois pièces pour grand orgue 
 1878
Cinquante-neuf pièces pour harmonium 
 1887
Trois chorals pour grand orgue 
 1890
viii. — Opéras
Hulda, drame lyrique en quatre parties et un prologue (M. Grandmougin)(Monte-Carlo, 1894) 
 1880-1885
Ghisèle, opéra (G.-A. Thierry)(Monte-Carlo, 1896) 
 1888-1890

Les Sonates de Beethoven

POUR PIANO ET VIOLON
(suite)
huitième sonate

Dans un sombre ravin d’une beauté grandiose et sauvage, un alpiniste s’est engagé. Sauf le ciel au-dessus de sa tête, il n’aperçoit que rochers abrupts, sapins gigantesques, précipices effrayants. Tout à coup il atteint une clairière ensoleillée, tapissée d’un moëlleux gazon, parée des fleurs les plus diversement et les plus richement nuancées. Il se sent délicieusement surpris, charmé et réconforté.

L’audition de la huitième sonate succédant immédiatement à celle de la septième produit des sensations analogues. Cette dernière remue et bouleverse l’âme. La huitième au contraire repose, rafraîchit et récrée. Les grands génies sont semblables aux géants des Alpes. Chez les uns et les autres des paysages gracieux et riants cotoient des abîmes ténébreux et terrifiants.

Dans un ouvrage intitulé « Beethoven sa vie et ses œuvres », Barbedette dit de la huitième sonate que c’est une délicieuse pastorale. Cette appréciation est parfaitement juste.

Une période de quatre mesures deux fois répétée, la seconde fois avec une sonorité plus bruyante, ouvre l’allegro assai en 6/8 et en sol majeur. Une roulade ronronnante, puis une rapide montée ayant pour échelons les notes légèrement piquées de deux accords parfaits, en remplissent les deux premières mesures.

Ces deux premières mesures sont jouées à trois octaves différentes par le violon, la main droite et la main gauche. L’auditeur croit positivement entendre trois instruments champêtres. Il y a là un effet d’imitation voulu et réussi.