de Greffülhe en 1892, il est nommé professeur au Conservatoire ; l’année suivante il entrait à l’Opéra comme chef de chant ; pendant la saison d’hiver, 1895-1896, il dirigea comme chef des chœurs et chef d’orchestre les Concerts de l’Opéra : en 1899, il fut le chef d’orchestre du théâtre du Lyceo à Barcelone ; le 30 mai de la même année, le théâtre lyrique de la Renaissance donnait de lui la première représentation d’un drame lyrique en trois actes, le Duc de Ferrare.
Parmi les nombreuses compositions de Georges Marty, citons : Ballade d’hiver (concert Pasdeloup, 1885) ; Matinée de printemps (concert Lamoureux, 1887) ; Lysie, pantomime en un acte (1888) ; une Suite romantique pour orchestre ; de charmantes mélodies, entre autres : la Sieste, Brunette, Sonnet à Ophélie, Dernier vœu, Regrets, Fleur des eaux, Au Matin, Toast, etc. il a aussi composé des pièces de piano à deux et à quatre mains, des pièces d’orchestre et des chœurs, (Les Quatre Saisons, etc.
Chronique Lyonnaise
GRAND-THÉÂTRE
De la reprise de Manon, il vaut mieux ne rien dire plutôt que d’accabler d’épithètes désagréables l’interprète du principal rôle. Cette artiste est engagée, dit-on, pour l’an prochain, à l’Opéra-Comique. Souhaitons-lui de très brillants succès à Paris…
Signalons une représentation dite extraordinaire de Carmen donnée jeudi avec Mme Marie de l’Isle. Une seule chose au cours de cette soirée fut vraiment extraordinaire : la direction de l’orchestre par son second chef.
À la belle création du Crépuscule il fallait de glorieux lendemains : nous les avons eus.
LES CONCERTS
Le dernier cours de M. Daniel Fleuret était particulièrement intéressant. Il était entièrement consacré aux œuvres d’orgue de J. S. Bach. Le programme comme on va en juger était écrasant et il faut posséder complètement et sûrement les œuvres de l’illustre cantor de Saint-Thomas pour pouvoir l’exécuter.
Au début la superbe Toccata en fa si étincelante et qui sous la virtuosité des traits répartis aussi bien aux pieds qu’aux mains renferme des harmonies si modernes.
Puis la Pastorale si reposante et si claire : la Passacaille qui est une des œuvres de plus haute conception qui existent mais qui demande, comme la Toccata en fa, une virtuosité éprouvée.
L’oreille et l’esprit avaient ensuite comme délicieux intermède les trois petits chorals : Herzlich thut mich verlangen, Liebster Jesu wir sind hier et Ich ruf zu dir, Herr Jesu-Christ. Après on remontait un peu plus haut avec le beau choral figuré : Smücke dich meine Seele. La séance se terminait par la grande fantaisie et Fugue en sol mineur du grand maître de Leipzig.
Un des attraits du cours et non des moindres a été d’entendre une cantatrice qui, croyons-nous, d’ici peu fera parler d’elle. Mme Anrés, retenez ce nom, possède une voix magnifique comme puissance, timbre et étendue elle a chanté avec un très bon style un air de l’oratorio de Noël de Bach et celui de Xerces de Handel. Souhaitons qu’il soit donné bientôt l’occasion de l’entendre à un plus nombreux public.
Dimanche dernier, M. Raoul Pugno a donné un concert de piano ; la Société Lyonnaise de Musique classique, qui avait organisé ce concert, ne nous en ayant pas fait part, il nous est impossible d’en rendre compte.
C’est le lundi 25 janvier, et non le vendredi 22, comme nous l’avions annoncé, qu’aura lieu la première séance de sonates de