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UNE RÉVOLUTION DANS LA VILLE DE X…

Je ne sais pourquoi, et en dépit de mon tempérament pacifique, j’ai souvent (que les dieux me pardonnent ce péché !) désiré voir une révolution. Je comptais même à cet effet me rendre un jour à Paris, où les révolutions sont à la mode. Ce genre de spectacle a pour moi je ne sais quel attrait qui excite ma curiosité ; et mon côté faible, c’est la curiosité. Aussi j’ai lu tout ce qui a été écrit sur chaque espèce de révolutions, depuis les révolutions de la terre décrites par Guvier, jusqu’à la Révolution française racontée par M. Thiers ; et, il faut que je l’avoue, les deux ouvrages m intéressent infiniment.

N’est-il pas singulier que ce soit justement la terre, notre mère à tous, qui ait commenté les révolutions, et à laquelle appartiennent les plus grands changements, en raison de son double mouvement, l’un autour du soleil, l’autre autour de son axe ? Doit-on s’étonner que les hommes, à leur tour, veuillent entrer en révolution et adopter des mouvements qui les font sortir de l’orbite tracé autour du