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ANTHOLOGIE DE LA LITTÉRATURE JAPONAISE

Et lorsqu’il coupa la queue du milieu, le tranchant de son auguste sabre fut ébréché. Alors, pensant cela étrange, comme il plongeait et fendait avec la pointe de son auguste sabre, et qu’il regardait, il y avait un grand sabre ! Donc, il prit ce grand sabre, et, pensant que cela était une chose étrange, respectueusement il l’offrit à la Grande et auguste divinité qui brille dans les cieux. C’est le grand sabre Dompteur des herbes 1 . XIX. — LE PALAIS DE 80UGA

Souça-no-wo cherche alors, dans le même pays, on endroit où il pourrait bâtir un palais pour y vivre avec celle qu’il a sauvée ; il le trouve à Souga ; et à cette occasion, il improvise un chant fameux (voir p. 140, n. 2 et 4). XX. — LES AUGUSTES ANCÊTRES DU DIEU MAÎTRE DU GRAND PAYS

E numération des descendants de Souça-no-wo, qui sont en même temps les ascendants du dieu Oh-kouni-noushi, issu de lui à la sixième génération. — Ce dieu, futur « Maître du Grand Pays 2 », c’est-à-dire d’Izoumo, est le héros de tout un nouveau cycle de légendes, dont la première, supprimée comme trop naïve par les auteurs du Nihonnghi, n’en a pas moins gardé jusqu’à l’houre présente son antique popularité. XXI. LE LIÈVRE BLANC D* INABA 8

Or, ce dieu Maître du Grand Pays avait quatre-vingts dieux pour frères ; mais ils abandonnèrent tous le pays au dieu Maître du Grand Pays. La raison de leur abandon fut la suivante : chacun de ces quatre-vingts dieux’ avait le désir de courtiser la princesse Yakami, dans Inaba, et ils allèrent ensemble en Inaba, chargeant de 1. Voir plus bas, p. 72.

2 II s’appelle encore : le dieu Possesseur d’un grand nom (à cause de sa gloire dans la légende), le Rude Mâle des Plaines de roseaux, le dieu aux Huit mille lances, et l’Esprit du Pays vivant (c’est-à-dire de la Terre des vivants, par opposition à Souça-no-wo devenu dieu des Enfers) ; ces cinq noms vont apparaître tour à tour daus les imlhes suivants.

3. l’ruviucu voisine de celle d’Izoumo. , y