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SIÈCLE DE NARA

Méiâ dé ûi*L 47

geron Âmà-tsou-ma-ra* ; chargeant l’àufùste Ishi-tcoxidomé

  • de fabriquer un miroir, et chargeant l’auguste

Tama-no-ya* de fabriquer un collier de joyaux, en auguste assemblage, de cinq cents joyaux courbés, (long) de huit pieds ; et mandant l’auguste Amé-no-koyané* et l’auguste Fouto-tama’, et îcur faisant arracher, d’un arrachement complet, l’épaule d’un Véritable daim du céleste mont fcagou*, et prendre l’écofcë d’arbres célestes "J du céiéste mont, Ëagou, et pratiquer tiiié diTihation 1 ; et déracinant, d’un déracinement complet, une véritable cleyère* dé cinq cents {branches^ du céleste mont rtâgoù ; et prenant et mettant sûr ses branches supérieures le collier de joyaux, en auguste assemblage, de cinq cents joyaux courbés, long de huit pieds, et prenant et attachant aux branches moyennes le miroir (large) ie huit pieds, et prenant et suspendant aux branches inférieures de douces offrandes blanches et de douces offrandes bleues 10 ; ces diverses choses ; l’auguste miroir solaire, pareillement destiné & rappeler l’astre dbnt il imite la forme et l’éclat.

1. fcomnie les Cyclopes, ce dieu Forgeron n’a qu’un œil. 2. Nom obscur qui peut vouloir dire «tailleur de pierre », et par là évoquer l’idée dés moules de pierre où on coulait certains objets de„métal. C’est l’ancêtre mythique des fabricants de miroirs. à. « Ancêtre des joyaux», de qui prétendra descendre la corporation héréditaire des joailliers.

4. Ancêtre dès Nakatomi (voir ci-dessus, p. 24, n. 3), et par suite d’une branche de ce clan, la grande famille des Foujiwara, que nous verrons intervenir sans cesse dans la littérature. 5. « Grand-joyau,»» ou plutôt « Grand-don ». Ancêtre des Imibé, prêtres « abstinente » qui étaient notamment chargés de préparer les offrandes.

6. Cette montagne du Ciel a son homonyme dans le Tamato. 7. Espèce douteuse. Ce bois est destiné à allumer le feu pour la divination qui va suivre.

8. La vieille divination japonaise consistait a observer, pour en tirer certains indices conventionnels, les craquelures qui apparaissent sur une omoplate de daim exposée au feu. Bientôt d’ailleurs, sous l’influence chinoise, on substitua à l’omoplate des temps primitifs une écaille de tortue.

9. Sakaki, Cleyera japonica, l’arbre sacré du Shinntô. Pour en donn r une idée, j’indiquerai que la famille des ternstrœmiacées, à laquelle il, appartient, comprend aussi le camélia et le thé. 10. Çtofjes blanches, tissées avec des fibres d’écorce de mûrier, et étoffes bleues, de chanvre. Ces offrandes s’expliquent assez par le fait que les étoffes étaient la monnaie du Jà^on crimitU". , y