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86 ANTHOLOGIE »E LA LITTE^TpRÊ JAPONAISE

(prem,ipre moitié 4a vin» 1 ) ; puis Qkoura, qui, comme las deux précédep^g, est surtqut fameux ppur ses « longs poèmes 2 » ; enfin f^bibitq, pl us habile aux « poésies prèves 3 », et Yakamotchi, qui, malgré son talent réel en ce dernier genre, doit plutôt l’hpnqeur de figurer dans ce groupe au rôle actif qu’il joua dansja cpmpilation même du recueil 4 .

avait été découvert. Il est plus vraisemblable que le nom mémo du poète (Kakinomoto, « sous le plaqueminier ») fut l’origine de ce récit. Tou$ ce que nous Barons, c’est que Hitomaro, dont la famille s’attribuait une ascendance impériale, occupa des emplois, d’ailleurs mal définis, sous l’impératrice Jitô (690-696) et sous l’empereur Mommou (607-707) ; qu’avec le prince Nihitabé, fils de l’empereur Temmou (673-686), il voyagea dans plusieurs provinces, composant des tannka sur tous les naysages qu’a lui était donné d’admirer ; et qu’il mourut enfin dans Iwami, son pays natal, bien qu’on prétende nous, montrer sa tombe dans un village du Yamato.

1. Yamabé no Akahito partage d’ordinaire avec Hifcomaro le beau titre de « Sage de la poésie » (outa no hyiri) que Tsourayouki donna tout d’abord a ce dernier seulement, sans doute en sa qualité de précurseur (voir plus bas, p. 147). Yamabé était le nom d’une « corporation héréditaire (de gardes) des forêts ». Quand les anciens Japonais voulurent forger une expression concise et commode pour désigner les deux princes des poètes, ils les appelèrent Yama-Kaki. Comme Hitomaro, Akahito parcourut diverses provinces : vers 725, nous le voyons accompagner l’empereur Shômou dans un de ses déplacements ; et plus tard, on le rencontre dans l’Est, où il composa, devant le mont Fouji, la poésie qu’on pourra lire ci-après. 2. Yamanoé no ûkoura n’a laissé que peu de souvenirs précis : on ne sait exactement ni quand il naquit, ni quand il mourut. En 701, il part pour la Chine, comme secrétaire d’ambassade ; en 721, il obtient une fonction à la cour. Par bonheur, ses poèmes, d’une inspiration très personnelle, nous renseignent assez sur son esprit pour que nous n’ayons pas trop à regretter l’indigence de sa biographie. 3. Ohtomo no Tabibito vécut sous les règnes des impératrices Ghemmyo (708-714) et Ghennshô (715-723) et de l’empereur Shômou (724-748). On dit que, fort intelligent, mais d’un caractère difficile, il se brouilla avec les Foujiwara, qui l’envoyèrent en disgrâce dans l’île de JCyoushou. Serait-ce pour oublier ces ennuis qu’il but tant de saké (voir plus bas ses poésies) ? Son exil fut d’ailleurs honorable, car, lorsqu il mourut, il avait le titre de premier sous-secrétaire d’Etat.

4. Qbtomo no Yakamotchi apparaît dans l’histoire littéraire en 736, date des premières tannka qu il nous ait laissées ; peu après, on le voit débuter à la cour comme page, et on peut dès lors suivre toute sa carrière par les nombreux titres successifs qui en marquent les étapes ; finalement, il devient second sous-secrétaire d’Etat et meurt •n 785.

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