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de marabouts, d’aigrettes, d’oiseaux de paradis et de plumes d’autruche ; c’était un coup-d’œil charmant. Deux demoiselles de magasin, habillées avec goût, reçurent la duchesse de Valpreuse, et répondirent à ses questions, que monsieur et madame Dubois étaient au premier étage à leur manufacture de fleurs. Toute la compagnie s’y rendit précédée de la concierge qui annonça la visite de la duchesse. Lorsque celle-ci entra avec sa fille et le docteur dans la grande salle où se confectionnaient les fleurs, ils furent charmés par un délicieux spectacle. Autour d’une grande table de bois d’ébène couverte de pétales, de boutons, de feuillage et de tiges inachevés, six jeunes filles étaient assises et travaillaient ; la plus jeune avait à peine dix ans et l’aînée n’en avait pas plus de vingt ; absolument vêtues de même, elles portaient toutes les six une robe de mérinos gros bleu ornée de bandes de ve-