Page:Revoil - Les Exiles.djvu/213

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pice pour les malades, ouvrir des ateliers pour les ouvriers sans travail, créer une école où les jeunes intelligences viendront se former aux vertus et à ces idées généreuses qui, fructifiant d’année en année, répandent dans le monde l’esprit de fraternité ?

— Il faut moins et plus, reprit le docteur ; pas de bienfaits ostensibles, pas d’aumônes fastueuses et d’une exécution facile, qui n’imposent qu’un acte de générosité récompensé par l’éclat et les suffrages du monde ; mais des actes de charité cachés, actifs, intelligents, chaque jour renouvelés et qui tiennent en haleine la sensibilité. Je ne dédaigne point les utopies humanitaires, elles élèvent l’esprit et améliorent le cœur, mais elles ne sont point d’une application immédiate, tandis que la charité sur une moindre échelle peut se pratiquer tous les jours, à toute heure. Si