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res paroles du docteur, et se soulevant de nouveau, elle prit sa main et celle de sa mère :

« Non, c’est à vous, dit-elle, à me guider et à m’instruire des misères de ce monde. J’ai compris qu’elles existaient et j’en ai été émue, mais je ne les connais point ; vous, ma mère, vous, mon ami, dirigez-moi, afin que j’accomplisse ma mission.

— Oui, docteur, dit à son tour la duchesse de Valpreuse, partageant la ferveur de charité de son enfant bien-aimé, vous qui par votre profession, êtes appelé à voir de près tant de misères, et qui par la bonté de votre cœur savez y compatir, donnez-nous vos conseils. Faut-il, pour bénir Dieu qui m’a rendu ma fille, faire comme on faisait autrefois, une fondation pieuse, élever une hos-