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duchesse de Valbreuse en pressant sa fille dans ses bras quand elle eut cessé de parler ; oui, docteur, c’est Dieu qui m’a rendu cette jeune âme déjà montée vers lui, lorsqu’à l’instant où elle me quittait pour le ciel j’ai fait vœu de la vouer à la charité !… Oui, docteur, c’est un miracle, répétait l’heureuse mère avec une foi exaltée ; oui , je crois à sa vision !

— Ce n’est peut-être qu’un songe, osa objecter à voix basse le vieux docteur un peu sceptique, mais le surnaturel est un aliment nécessaire aux jeunes esprits et aux cœurs tendres ; n’enlevons rien à cette pure et sainte enfant de ses convictions touchantes. C’est à nous à la suivre dans la voie où sa céleste bonté et sa foi candide l’attirent. »

Cléophée n’avait entendu que les derniè-