Page:Revoil - Les Exiles.djvu/209

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les cœurs qui désespéraient ; c’est participer à toutes les souffrances et faire part de toutes les consolations. Pour ces âmes les sentiments et les vertus étaient des trésors préférables à toutes les richesses de la terre. Elles donnaient tout ce qu’elles pouvaient en aumône, en amour, en mansuétude ; elles n’étaient jamais arrêtées par cette réflexion orgueilleuse des égoïstes : Je puis si peu, à quoi bon ? Elles sentaient qu’une pensée généreuse, un mot de pitié, une obole, leur seraient comptés par l’Être incommensurable ! Et maintenant regarde quel éclatant bonheur les environne, la foule innombrable des âmes secourues par elles leur fait cortége, une bénédiction éternelle monte vers elles, et pour joie suprême elles sentent la présence adoré de Dieu auquel elles ont satisfait par leurs œuvres ! »

« Tandis que la voix me parlait ainsi, les