Page:Revoil - Les Exiles.djvu/141

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Quoi c’est vous, Herminie, s’écria madame de Genevry, avec toute l’apparence d’une joie sincère et en embrassant celle qui venait d’entrer ! Vous êtes donc arrivée ?

— Depuis hier seulement ; j’arrive de Valbrisé !

— De Valbrisé ? Vous avez passé par Valbrisé en revenant d’Italie ; ah ! c’est bien à vous d’avoir été consoler cette pauvre femme ! elle est vraiment très à plaindre ; tenez, je la défendais contre M. de Chateaubert, ajouta avec assurance madame de Genevry, les hommes sont si peu indulgents ; cette bonne Henriette , elle doit avoir été bien touchée de votre visite, car enfin tout le monde l’abandonne ; cet éclat, ce séjour de M. de Montgirard à la campagne seul avec elle ; c’est vraiment très-fâcheux. Voyons, contez-nous au juste comment cela s’est passé !