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durant les matinées, lorsque la fraîcheur de l’atmosphère interdisait les excursions dans la forêt. J’allais sonner à la cour du Cheval-Blanc, et un des gardiens, assis au soleil, se levait pour m’accompagner. Je traversais cette vaste cour, je montais l’escalier d’honneur où l’ombre de Napoléon semble planer encore, et j’arrivais dans les appartements royaux par cette charmante galerie en boiseries incrustées de médaillons de porcelaine de Sèvres, qui fut construite à l’époque du mariage du duc d’Orléans et de la princesse Hélène.

Dès le premier jour la figure du gardien qui m’accompagnait m’avait frappée. C’était un beau vieillard droit, robuste, à chevelure blanche, mais ayant encore des moustaches d’un noir d’ébène, et des yeux très-vifs, aussi noirs que ses moustaches, l’ensemble de son