deux ans que nous nous voyons presque chaque jour travaillant à l’envi et luttant de fatigue et de courage. Nous prêter mutuellement assistance dans un moment de péril m’a semblé tout naturel.
— Quel péril ? murmura l’autre, indécise.
— Comme vous hésiteriez à me faire des aveux, reprit la veuve, c’est moi qui commencerai. Montons en voiture et venez chez moi, nous causerons en route.
— Mais il va m’attendre, répliqua la vieille fille attristée ; il m’a donné rendez-vous pour six heures, nous devions dîner ensemble.
— Je le sais bien, continua la veuve, vous être le Cracovien qui l’empêchait de dîner aujourd’hui chez moi.
— Oh ! madame, est-ce possible ? quelle découverte… Mais, ne devrais-je pas le prévenir ?
— Vous serez libre de le rejoindre après m’a-