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Calculs abjects et lâches trames
Que les lois ne punissent pas.

Il lit, comme le moraliste,
Dans les perversités du cœur ;
C’est ce qui le rend grave et triste,
Et parfois sceptique et moqueur.

Il sent que depuis La Bruyère,
Ce grand satirique inspiré,
Le monde, gorgé de matière,
De siècle en siècle est empiré.

Et comme il a sondé les plaies
Des bassesses et des noirceurs,
Il aime les rudesses vraies,
Et les sarcasmes des censeurs.

Voilà pourquoi je vous dédie
Ces esquisses des mœurs du temps :
Satire navrante et hardie,
Des cœurs fourvoyés et flottants.