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De telles proportions données à cette comédie intime en agrandirent le bruit ; l’écho s’en répercuta durant quelques mois dans le beau monde parisien.

La surprise du coup d’État de l’empire étouffa instantanément ces puériles rumeurs.

Paul ne fut pas un des martyrs du Deux décembre ; il ne subit ni l’exil, ni Mazas (la nouvelle Bastille), comme le vicomte l’avait espéré ; il se mura dans une autre prison plus riante et plus douce, dans l’affaissement du far niente, dans la mollesse du luxe, dans la volupté de la bonne chère. Pour justifier son inaction de sybarite, il l’imputait à la rigueur des temps.

Les travaux de la Chambre avaient absorbé son esprit sous la république, et maintenant qu’il désirait publier des œuvres hardies, lentement méditées, tous les éditeurs refusaient lâchement de les mettre en lumière ! Puis, disait-il, Béatrix