Page:Revoil - Ces petits messieurs.pdf/121

Cette page a été validée par deux contributeurs.


V


Béatrix confia ses peines à ses amis, qui y compatirent en riant. Élie l’avait déçue dès le premier jour ; il n’avait été qu’un fantôme. Le droit au divorce était incontestable, elle l’obtiendrait d’un mot ; elle consacrerait l’amour de Paul, amour permis, car d’avance elle était veuve et libre.

Le monde, trouvant l’histoire plaisante, se divertissait à la lui entendre raconter dans les termes les plus pudibonds : « Ce n’était pas la chair qui l’enchaînait à Paul, mais un enlacement idéal. »