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AURÈLE ROBERT.

AURÈLE ROBERT. le fait du sujet rendu avec une réalité absolue, immédiate. L’euvre, de dimensions médiocres, donne la fin du drame. Sous la graude porte du couvent, porte cintrée et en voûte, le vieux supérieur ast étendu par terre. Devant lui denx brigands s’apprêtent à fuir, l’un lutte encore avec un enfant qui ne vent pas quitter le vieillard, l’autre regarde le mourant d’un eil sec et cache sous ses vêtements l’arme qui vient de lui servir à donner le coup de la mort. Plus loin, au tournant de la muraille, les brigands chassent devant eux la troupe des jeunes séminaristes qui essaient de se défendre ; on découvre dans le lointain la ville, dont les maisons s’aperçoivent au-dessus de la mer, se dessinant sur un ciel éclairé rayons d’un soleil couchant. A côté de ses compositions et de ses copies d’après les tableaux de son frère, les portraits forment une partie importante de l’euvre d’Aurèle ; c’est une branche de son art qu’il ne prit d’abord qu’au point de vue de l’étude, mais qu’il pratiqua plus tard et au sujet de laquelle il écrit (1851) : « Je me suis présentement chargé de faire plusieurs portraits, ocenpation qui n’est pas toujours aussi classique queje le voudrais. Néanmoins, l’étude de la nature ne lais se pas que d’être utile, même attrayante ; par son fait on d’une société agréable ; en un mot, je regarde ce travail comme un changement heureux, à condition queje n’aie pas à négliger quelque chose de plus important. > Le nombre des portraits qu’a laissés Aurèle Robert est très grand ; depuis l’année 1843 son catalogne en mentionne plus de cent ; parmi ses ceuvres ce ne furent, il faut le dire, pas les mieux réussies. Les portraits d’Aurèle souffrent — nous parlons du plus grand nombre d’une eertaine sécheresse de touche par

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