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MANDRIN.

aceneil au Comtois Lacuzon, contrebandier comme Mandrin’, mais qui fut plus heurenx quelui et, la guerre aidant, passa patriote et héros, tout en restant pillard. > Mandrin, nullement dégoûté du métier par qu’il a reçu à Nantua, reprend sa route ponr l’Ain avec sa troupe et, le 5 octobre, à 10 heures du matin, il est à Bourg. Mais ici le narrateur ayant trouvé des documents inédits dans la ville qu’il habite, nous lui laisserons presque exclusivement la parole, et verrons comment un homme résolu, à la tête d’une po de bandits, put tenir en échee une ville, anjourd’hui ni plus ni moins que la capitale d’un département. Celui qui se charge de raconter la visite de Mandrin est un témoin oculaire, un personnage qualifié, considérable et qui le devint davantage plus tard ; il prend nom et titres : Jean-François Joly de Fleury, chevalier, conseiller du roi en ses Conseils, maître des requêtes ordinaires, intendant de justice, police et finances dans les proviuces de Bourgogne, Bresse, Bugey, Valromey et Gex, éln à la Chambre des élus généraux des Etats de Bourgogne etc. —Jean-François, fils de Guillaume-François, lequel avait succédé à d’Aguesseau eomme procureur général au parlement de Paris, était intendant de Bourgogne à 36 aps ; l’aceneil

il Ceci est une erreur. L’histoire du capitaine Prost dit Lacuzon a été écrite par M. Loufs Jousserandot, dans deux romans historiques

le Diamant de la Voutere et le Capitaine Lacuzon.

Ni les documents qui se trouvent à la préfecture du Jura, ni les légendes qui ont cours dans le pays ue parlent de contrebande. Le capitaine Lacuzon n’a jamais été que le héros de la lutte soutenue par le bailliage d’Aral en la province de Franche-Comté, pour conserver son indépendance vis-à-vis de la France.