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Madame Desbordes Valmore

Il existait à Lyon proche du grand théâtre une rue courte et que rien ne distinguait de ses voisines les moins brillantes et les moins ensoleillées ; elle se nommait la rue Clermont ; j’avoue n’avoir jamais pu passer devant la porte numéro 4 sans une sorte d’émotion, en effet cette porte me rappelle ma jeunesse et les premières relations que j’eus avec cette femme célèbre Madame Desbordes-Valmore. On était alors au mois de Juillet 1834 ; mon père que des affaires appelaient dans le voisinage me prit avec lui et chemin faisant voulut me montrer Lyon, qui n’était guère ce qu’il est aujourd’hui, amas de petites rues tortueuses, noires, horriblement honeuses[illisible], point de grandes artères encore percées, point de rue de Lyon, point de rue de la préfecture ; la rue saint Dominique et la rue Mercière étaient