Phi. Ie me doutay bien quand & quand, que quel
que quelque grand deſaſt re nous auiendroit, quãd
ie vey ceſt e bonne Princeſſ e partie.
L’hiſt . Enuiron ce temps la, de diuers endroits de
la France, eſt oyent enuoyez pluſieurs aduertiſſ emẽs
à l’Amiral, afin qu’il print garde à ſoy, & qu’il
ſe retiraſt des dangers où lon diſoit qu’il eſt oit
eſt ant dedans Paris, ou à la cour : entre autres, vn
je ne ſcay qui, luy enuoya vn bordereau de mémoires,
où il eſt oit eſcrit,
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Ayez memoire, que les Romains, les Lorrains, &
les Courtizans, tienent les Lutheriẽs, les Huguenots
& tous ceux qui font vne meſme profeſsion
de l’Euangile (de quelque nom qu’on les appelle)
pour heretiques, bruſlables : Croyez que partant
ils leur ont rompu, & leur rompront encores la
foy iuree & promiſe, toutefois & quantes que la
commodité de les ruiner & deſtruire leur ſera
offerte.
Sachez, qu’au ſecret conſeil tenu parmi les Peres,
au dernier concile de Trente, il a eſt é reſolu,
qu’on peut & doit tuer, non ſeulement ceux de la
Frãce qui ſeront de ceſt e religion, ains auſsi tous
ceux qui en ont eu quelque ſentiment, ſoit de la
France, ou d’autre nation : n’eſt ant iamais poſsible,
que ceux qui ont vne fois eſt é abbreuuez de
ceſt e doct rine, ſe fient derechef en ce qu’on leur