Adiouſt ez y le Roy luy-meſmes, & ſon frere
le beau Monſieur : vous ne ſcauriez dire, lequel de
tous ceux là vaut mieux que l’autre. Que pleuſt à
Dieu qu’ils fuſſ ent tous chaſt rez comme ils le meritent.
Le chaſt iment du Parricide, c’eſt de les ietter
à val l’eau dans vn ſac de cuir, bien couſu auec
vn ſerpent, ce me ſemble, vn coq & vn ſinge auſſi.
O que cela conuiendroit bien à vn Charles le
parricide ! à Catherine la couleuure, le coq ſeroit
noſt re Monſieur, & le Peron ſeroit le ſinge : ce ſeroit
aſſ ez de ces quatre, les autres auroyent belle
peur. On purgeroit toſt le Royaume de garnemens :
ie m’aſſ eure bien, diſoit l’hoſt e, que s’ils
s’en vont à la Rochelle, ils n’en reuiendront ia
tous : ou il y aura de la iuſt ice auſsi peu au ciel
qu’en la France. Toutefois ceux-cy n’ont garde
d’aller auant dãs la meſlee, ils craignẽt les coups,
les tyrans. Mais il y font aller les autres pour en
auoir leur paſſ etemps. Hé que de braues gentilshommes,
que de ſeigneurs, que de ſoldats y vont
mourir : c’eſt grand pitié : c’eſt grand dommage.
Si l’eſt ranger nous venoit ſur les bras, A dieu la
France, elle tomberoit aiſément és mains du premier
aſſ aillant, maintenant qu’elle eſt deſpourueue
& qu’elle s’en va deſpouillant iournellemẽt
de ſes bras droits, de ſes parreins, ſes deffenſeurs.
Voila la plus part des deuis que i’entendois tenir
à table, auprès du feu dans les logis. Et Dieu
ſcait ſi ces harẽgueurs en deſpitant à tous propos
accompagnoyent leurs beaux diſcours de iuremens
& de blaſphemes, ie n’eu onques tant de regret,
i’eſt ois contraint leur laiſſ er dire, ie n’oſois