mes & enfans, garnis de meſme foy & eſperance,
en eſt oit ſuſcité iournellement : tellement que les
cendres de leurs corps bruſlez & leur ſang reſpandu,
ſembloit ſeruir à veuë d’œil de ſemence à l’Egliſe :
Et que nonobſt ant cela, on ne laiſſ oit pas
de toujours bruſler iuſques à s’en prendre à la
Sainct e eſcriture, au vieil & nouueau Teſt ament,
qu’on n’auoit pas honte de bruſler s’il eſt oit trouué
eſcrit en langage que le peuple peuſt entẽdre,
penſans arracher par ce moyen à aucuns d’eux les
armes du poing, le bouclier de leur foy & le heaume
de leur ſalut : & aux autres, en empeſcher du
tout la cognoiſſ ance.
Veu pareillement la confeſsion de leur foy,
que le prince de Condé ayant compaſsion d’eux,
pour les tourmens qu’on leur donnoit & les blaſmes
qu’on leur mettoit à ſus, voulut preſenter
en eſcrit au Roy François ſecond à Amboyſe, afin
qu’elle fuſt examinee de gẽs doct es par la ſainct e
Eſcriture, & que la rigueur des feus qu’on allumoit
iournellement contr’eux fuſt moderee & faite
ceſſ er.
Veu auſsi la confeſsion de foy que les Huguenots
preſenterent au Roy Charles 9. au colloque
de Poiſſ y, laquelle fut diſputee & maintenue publiquement
par les miniſt res du ſainct Euangile,
contre les Cardinaux, Eueſques, & Doct eurs de
la Papauté, en la preſẽce dudict Charles, & ſa mere,
ſes freres, des Princes & Seigneurs de ſon conſeil :
laquelle fut traduite & imprimee en pluſieurs
lãgues, & qui eſt entre les mains de tous ceux qui
la veulent voir, conforme en tout & par tout à