eſtſt vray que vous auez pour debi-
teurs tous les François. Mais ne pen
ſez pas qu’ils vous payent de long
temps vn tout ſeul denier. Ils ſont
ſi poures & beliſtſtres qu'ils dorront
toſtſt du cul à terre, & feront (ſi Dieu
n y pouruoit) ceſſſſion de leurs biens
miſerable. C'eſtſt bien loin de nous
reſiouyr, que de nous donner ces
nouuelles, & toutesfois c’eſtſt le pre-
ſent que tu nous offffres, ce dis-tu.
Il eſtſt certain (tres-illuſtſtres Prin-
ces & Nation treſrenommee) que
vous pourriez tenir (ce ſemble) vn
tel langage que cela. Mais quoy
qu’il ſoit, tous les François ne laiſ-
ſent pourtãt de vous eſtſtre cent mil
le fois plus obligez que vous à eux
ſi lon regarde le dedãs d’vn si grãd
myſtſtere, qu’eſtſt l’Electction de vo-
ſtſtre Roy, plus que l’extérieur & le
dehors, où les fols ſeulement s’arre-
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