ché à vn pal : & qui tua auſsi (outre de meſme deſpit) Vlcide la Royne enceinte, ſont bien gens
pour dõner eſchek-& mat à la maiſon de Valois,
s’ils entrent vn coup en furie.
Ali. Tu m’as remis à la mémoire ce que Ronſard
en fort bons termes, & ſans en rien diſsimuler,
a mis en eſcrit de Bodille dans ſa Franciade,
remiſe en lumiere depuis le maſſ acre de Paris,
quand en parlant de trois Rois freres, il dit tout à
propos.
Trois fait neants, groſſ es maſſ es de terre,
Ny bons en paix, ny bons en temps de guerre,
La maudiſſ on du peuple deſpité :
L’vn pour ſouiller ſon corps d’oiſiueté,
Pour n’aller point au conſeil, ny pour faire
Choſe qui ſoit au Prince neceſſ aire :
Pour ne donner audience à chacun,
Pour n’auoir ſoin de ſoy ny du commun,
Pour ne voir point ny palais ny iuſt ices,
Mais pour rouiller ſa vie entre les vices :
Traiſt re à ſon peuple,& à ſoy deſloyal,
Sans plus monter en ſon throne royal.
De ſes ſuiets comme peſt e hay,
A contre cœur des ſeigneurs obey :
Chaud de cholere, & d’ardeur inutile,
Fera fouëtter le Cheualier Bodille
En lieu public, lié contre vn poſt eau,
Tout deſchiré de veines & de peau :
Bodille plein d’vn valeureux courage,
Touſiours penſif en ſi vilain outrage,
Ne remaſchant que vengeance en ſon cœur