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D’un flot presque invisible à force d’être pur,
Que j’ai dû mon regard vers les heures lointaines
À travers le chagrin de ce monde peu sûr !


À ces volumes de poésie où le vers se presse, facile, nombreux et charmant, il sied d’ajouter un livre exquis dédié à Odile, sa petite-fille. Mme Daudet s’y révèle peintre de l’enfance et de l’intimité. Des articles parus dans les grandes revues, qui décèlent un sens très vif de l’observation directe, comme ce voyage en Angleterre, si amusant. Mais je ne parlerai pas du Journal pendant la guerre, parce qu’on ne taillade pas le monstre, en mois ni saisons lorsqu’on attend, impuissante, mais loin du danger, le destin de nos armes.

Et si vous me dites : « Pour tant d’années vécues, le bagage est léger ! », je vous répondrai, avec mon bon maître, ami lecteur, qu’il y a des choses qui se pèsent à la balance et d’autres à la bascule !