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sert qu’à exprimer les désirs, les plaisirs, les rages d’un peuple de démons. J’enrage de voir une femme éloquente par instinct n’être, après tout, que l’avocat du diable !

— Voilà justement pourquoi elle est grande, répondis-je à ce critique sévère, pourquoi elle est originale, pourquoi elle nous plaît, c’est parce que Colette est l’avocat du diable. Non du Diable qui fuit le bénitier, mais du grand Diable qui est partout dans la nature, et qui ressemble au grand Pan comme à un frère. Allons, allons, ne vous bouchez pas les oreilles pudiquement ; écoutez-la ! Comme sa voix est pathétique et belle !…