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tion s’animait ; elle avait un teint de fleur des champs, de beaux cheveux noirs souples et vivants, une bouche éclatante, que le sourire sauvait de la mélancolie. À cause de sa grâce indolente et de sa vivacité subite, on la comparait à Joséphine de Beauharnais durant qu’elle était heureuse ! Le bonheur a beaucoup embelli Marcelle Tinayre, et Mme Marguerite Durand, qui l’eut à la Fronde pour collaboratrice, en même temps que Judith Cladel, Harlor, Andrée Viollis, Louise Debor, Myriam Harry, pourrait l’en féliciter autant que d’avoir poursuivi sans arrêt sa glorieuse carrière, mais regretter, pourtant, qu’une femme d’esprit, pour une boutade de gosse à la Poulbot, perdît l’espoir de voir le ruban rouge fleurir son corsage. Baste, il lui restera le collier de perles… qu’elle préféra !

L’effort de Marcelle Tinayre en vingt-cinq ans de carrière a été magnifique. Elle a promené son inspiration en Ita-