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écrit sans se décourager du mauvais sort, des obstacles qu’elle rencontre, des refus qui ajournent la publication. Qu’importe un retard, elle arrivera, elle en est sûre, et cet optimisme bienfaisant illumine des années de jeunesse qui sont des années de labeur, car la lutte est dure à qui veut vivre de sa plume.

Ses romans solidement construits et pris directement dans la vie qui l’entoure révèlent, aux environs de 1900, un talent tout moderne, mais respectueux de la tradition classique, une sensibilité frémissante, une curiosité de tout ce qui s’exerce librement comme le voulait Ninon de Lanclos, la première et la plus exquise des féministes !

Son intelligence, vive et claire, s’attaqua aux problèmes du jour. Il n’en est pas de plus prenant que celui de l’affranchissement moral et social de la femme. Un grand combat se livre de toutes parts pour renverser les préju-