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AUREL


Un jour que je me trouvais chez les peintres, à Montparnasse, parmi des étrangers aux visages longs et tristes, des Polonaises aux regards couleur de mer, l’on vint à parler des auteurs de ce temps et à démolir en un tour de main les plus grandes célébrités.

— Que restera-t-il donc ? demandai-je, ébahie devant ce jeu de massacre.

Une femme se leva qui dit, avec autorité :

— Aurel et Victor Hugo.

J’en restai comme deux ronds de flan.

— Ah ! l’aurélisme ! s’écria un jeune homme qui revenait de Varsovie, quelle