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avec délices l’odeur des roses et de la glycine, comme le Bon Jardinier dont elle a dit les innocents plaisirs. Pleine de sagesse elle murmure doucement sa petite prière aux choses bonnes et éternelles. Or tandis qu’elle songeait, passa près d’elle un beau monsieur en habit vert, qui fut bien étonné d’ouïr langage si pur. Prenant une couronne qui n’était point de lauriers, mais de roses, il la posa doucement sur son front torturé !…

C’est ainsi qu’en l’an de grâce 1923, Louise Hervieu, coupable d’exciter la luxure dans le cœur des hommes par son œuvre, reçut de l’Académie française, en récompense de cette jolie prière dans un jardin, le prix Fabien, qui est, comme chacun sait, le plus recherché des prix de vertu !