quant à ses travaux archéologiques et au but de son voyage. De même dans La Vision de Charles XI il s’agissait non du fait lui-même, mais de la possibilité de ce fait.
Mérimée est encore un docte voyageur, versé dans la connaissance des littératures antiques qui recueille les légendes et les mythes des pays qu’il traverse et qui, sous la dictée de la tradition, écrit Les Ames du Purgatoire et Federigo sans y mettre — paraît-il — rien d’individuel. Le premier conte a pour objet la vie étonnante d’un Don Juan (comme tout le monde le sait, il en a existé plusieurs). Celui-ci est le héros de Tolède, Don Juan de Marana. Mérimée avec un flegme parfait, raconte l’histoire miraculeuse de ce favori des dames, son enfance partagée d’un côté entre des actions pieuses et des prières, selon les leçons de sa mère, et d’un autre côté les exercices physiques, et l’étude des grands faits de ses aïeux que lui apprenait son père, célèbre dans tant de batailles. Plus loin, nous le voyons à l’université où, succombant aux tentations de mauvais compagnons, il gaspille sa vie et sa vertu en débauches et en amourettes. Ces»
