limiter le terrain que je me propose d’explorer ici : Je prends le mot « romantisme » uniquement dans le sens chronologique, pour désigner la période qui va de 1820 à i85o environ, et je n’ai pas voulu m’étendre à parler des contes et des conteurs qui, tout en subissant plus ou moins l’influence romantique, appartiennent déjà à une autre génération.
D’autre part, l’objet principal de mon étude, le conte fantastique, ne doit pas être confondu avec les « contes de fées ». Sans doute, il y a de grandes ressemblances, des pointes de contact entre ces genres, qui reposent tous deux sur le merveilleux — et aussi bien, il m’ arrivera quelquefois de parler du conte de fées — mais ils ne doivent pas être pris l’un pour l’autre, car leur origine, leur développement, leur but sont différents. Le conte de fées prend sa source dans un sentiment religieux, se manifestant dans une âme sou* mise à la religion, et prête à accepter l’autorité de puissances supérieures — considérées généralement ici comme favorables et propices — le conte fantastique, au contraire, a son origine dans une’àme
