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plus beaux de ces contes fantastiques, car heureusement il n’oublie point ici le sujet ; au contraire, il sait le développer en maître et le fantastique est évoqué d’une manière aussi puissante que rare. Il n’est jamais macabre ou grotesque, mais froid et solennel et il produit un effet d’autant plus grand. La donnée de L’Enfant aux Souliers de Pain forme aussi une légende très répandue, non seulement en Allemagne, mais dans tous les pays du Nord, aussi bien en Pologne qu’en Suède. C’est l’histoire d’un enfant trop gâté par sa mère durant sa vie qui pour cela ne peut entrer au ciel. Mais amor vincit omnia, les pleurs et les lamentations de la mère le sauvent enfin. Une grâce et un charme exquis font de ce conte un digne pendant au Chevalier double à qui il ressemble du reste beaucoup par la facture et la couleur.
Parmi les œuvres de Gautier, en voici trois, qu’à cause de leur étendue on devrait nommer non plus contes, mais romans fantastiques. Jettatura (i856), dont le litre primitif était Paul d’Aspremont , Avatar (i856) et Spirite (i8(35). Ils sont peut-être ce qu’il a écrit de plus médiocre en ce genre.
