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Gautier, qui connut le bonheur et la renommée, ne sourit que d’un sourire bienveillant. Un conte fantastique écrit sous l’influence absolue d’Hoffmann, c’est les Deux Acteurs pour un Rôle (1841). — A Vienne il y avait un acteur, nommé Heinrich, qui jouait avec beaucoup de succès le rôle du diable. Le soir, il se retrouvait avec ses admirateurs dans une taverne à L’Aigle à deux Têtes (suit une description de cette taverne comme transcrite des Contes nocturnes) où chacun ajoutait quelques mots à la gloire du jeune artiste. 11 n’y eut qu’unepersonne qui osa y contredire, un vieillard (suit un portrait tout à fait dans le genre d’Hoffmann ) qui n’était autre que le diable lui-même. Il assurait que le jeu était trop humain et qu’on devinait facilement que l’acteur n’avait jamais vu le diable. Et pour mieux démontrer la véracité de son dire, le lendemain ayant précipité Heinrich dans les sous-sols du théâtre, il joua le rôle à sa place. L’effet fut énorme.
C’est du pur Hoffmann. C’est une simple imitation, jusque dans la langue, jusque dans la composition, jusque dans les détails. Mais, heureusement,
