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de fermer. . . Trop d’esprit — même lorsqu’il est fin — est fastidieux. Même son humour, et il en a beaucoup trop répandu ici, nuit plutôt à l’œuvre qu’il ne l’orne. Et ce que nous avons dit à propos de la Fée aux Miettes s’applique également aux deux autres contes ; ils renferment toutefois quelques beautés incontestables, mais sont aussi surchargées d’inutilités qui ne laissent pas de place à la peinture des caractères.

Nodier devenu bibliothécaire de l’Arsenal s’éprit de plus en plus des vieux livres et des vieilles chroniques qui relatent tant d’histoires si curieuses, tant de légendes si profondes. Vers la même époque il se lia avec le baron Taylor, le célèbre voyageur et non moins illustre amateur d’art. Avec lui, il se mit à étudier de près le moyen âge et l’art gothique. Le résultat de ces études fut d’une part Les Voyages pittoresques en France (1828), grande entreprise où il collabora entre autres avec le baron Taylor et Amédée Pichot et, d’autre part, sa Légende de laSœur Béatrix,et La Combe de V Homme mort, qui toutes deux, malgré leurs différences, proviennent d’une même source.