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minime. Nous trouverons plutôt des parents de Trilby dans l’Ariel et les Sylphes qui habitent le pays enchanté de Shakespeare et les montagnes d’Ecosse. Car c’est là que Nodier trouve son inspiration, et « le sujet de cette nouvelle est tiré d’une préface ou d’une note des romans de sir Walter Scott » (i). On trouvera peut-être avec plus de justice qu’il y a certaines affinités entre Trilby et les contes de fées de Perrault.

Cette dernière influence s’est manifestée très sensiblement dans les trois « contes bleus » que Nodier a laissés : La Fée aux Miettes, le Génie Bonhomme, et le Trésor des Fèves et Fleur des Pois (2). La Fée aux Miettes est le récit de l’amour que porte à la reine de Saba, Belkiss, un jeune homme honnête (trop honnête) et brave (trop brave), doué de toutes les qualités (trop de qualités) et qui ne connaissant de la reine que son portrait, ne la devine pas sous les traits flétris et pleins de rides (1) Préface de Trilby.

(2) Le Roi Bohême et ses sept Châteaux ne porte qu’un litre féerique, c’est plutôt avant tout un jeu de mots et d’esprit.