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lui-même grand admirateur de la France (i) aussi bien que du moyen âge.

Non seulement il trouve parfois des sujets de contes dans les anciennes chroniques, mais encore il se plaît à décrire la vie des bourgeois, des artistes et des artisans d’an tan (Meister Martin, M Ue de Scudéry, etc.) et il réussit avec maestria. Enfin, Hoffmann présente pour les romantiques français une synthèse de tout ce qu’ils voulaient voir en Allemagne. C’est-à-dire un art véritable des sujets neufs, une imagination incomparable, beaucoup de talent, autant que de sensibilité et une vie malheureuse vouée à Fart. Tout de suite on s’éprit de lui en France. Presque en même temps apparurent quatre de ses traductions (voir appendice I), une grande quantité d’études sur lui dans toutes les revues, et tous les écrivains ne chantaient que la gloire d’Hoffmann. Ce fut une vogue et un succès inouïs ; il suffit de dire que, jusqu’à présent encore, il est beaucoup (i) Il écrit une histoire qui se passe en France à l’époque de Louis XIV sous le titre de M Ue de Scudéry,