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la littérature de son temps. Tout autre chose déjà est L’Elixlr de longue Vie (i83o). L’auteur avoue qu’un ami, mort depuis longtemps, lui indiqua le sujet de cette étude qu’il trouva plus tard dans un recueil publié vers le commencement du siècle ; selon ses conjectures, c’est une fantaisie due à Hoffmann, de Berlin, publiée dans quelque almanach d’Allemagne, et oubliée par les éditeurs de ses œuvres (i). Malgré les recherches que j’ai faites

e n’ai pas trouvé le conte en question d’Hoffmann,

et je suppose que c’était plutôt le sujet d’un de ces récits, qu’Hoffmann aimait à faire dans les cabarets, entre deux verres de punch. L’ami pouvait l’avoir entendu de la bouche de quelque admirateur d’Hoffmann et l’avoir à son tour raconté à Balzac. Quoi qu’il en soit, nous retrouvons dans ce conte quelques traces de l’influence d’Hoffmann. Je dis « traces », parce que l’esprit mûri de Balzac désagrégeait et dissolvait toute influence pour l’absorber et l’incorporer dans sa puissante personnalité.

(j a. Au lecteur », Préface deL’&lixir de longue ’ïc.