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définitive est formée de deux récits tout différents : l’un est la légende du Christ, qui pendant une tempête sur la mer, sauve seuls les gens qui ont foi, l’autre, d’abord imprimée séparément sous le titre L’Eglise (i83o), est la vision dans une église de tout ce que l’Eglise a accompli de grand et magnifique, de tous ses bienfaits qui surpassent cent fois les malheurs qu’elle a provoqués. La première partie est de beaucoup supérieure à la seconde. Nous y trouvons une description naïve et pieuse d’une catastrophe que se racontent, parait-il, les marins d’Ostende. C’est simple, et sans considérations philosophiques, mais la grande idée ressort de tout le récit.

Enfin la représentation des défauts des hommes est encore le prétexte de La Comédie du Diable (i83o), court fragment ou mieux prologue d’un roman que Balzac se proposait d’écrire, mais qu’il n’a jamais achevé, dont le litre était : Aventures administratives d’une idée heureuse recueillies et publiées par le futur auteur de l’histoire de la succession du Marquis de Carabas dans le fief de Cocquetrix. C’est de plus une terrible satire contre