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qu’on ne lit plus aujourd’hui et avec raison, et que l’auteur n’avouait pas lui-même, ne sont guère que des pastiches de romans anglais. Le Centenaire ou les deux Behringheld (1822) est plus qu’une imitation, c’est une traduction de Melmoth de Mathurin, d’ailleurs presque amusante ; de même Le Vicaire des Ardennes (1822) doit au « Moine » plus que le sujet. La dernière Fée rappelle beaucoup Y « explained supernatural » de M mc Radcliffe. Mais toutes ces œuvres sont mauvaises, et en vérité, il importait seulement de remarquer qu’à cette époque déjà Balzac subissait une influence que nous allons retrouver dans ses contes fantastiques (1).

Melmoth réconcilié (182 ;)), par le litre seul, dénonce son origine. Cependant, n’oublions pas que Melmoth fut écrit quand le plan de la Comédie humaine était déjà tracé (i834). Selon sa formule, Balzac veut peindre dans les « études phi- (1) Naturellement je ne parle pas ici de la Peau de Cltagrin, puisque d’un côté c’est un roman qui par son étendue sort du sujet que je me suis tracé, et que d’un autre côté le merveilleux y est plutôt accidentel et accessoire.