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volonté, ayant une conscience très nette de son devoir, il s’efforce d’appliquer tout, de réduire tout à l’homme, qui forme le centre de ses œuvres. Toutefois, il est sincèrement épris du surnaturel, non seulement du vrai mysticisme, mais aussi de ses plus petits préjugés. «Il avait foi aux talismans et avait de vraies idées fantaisistes, croyant voir ses amis présents dans le flamboiement soudain du feu ou dans la lueur dune flamme de chandelle. Balzac, le Voyant, le croyant au magnétisme animal, au somnambulisme, à la télépathie, le forgcur de fantaisies étranges et de rêveries impossibles (i). Cette foi, on la perçoit dans toute sa correspondance, dans les questions qu’il pose sur le somnambulisme à son docteur, M. Chapelain (2), ou dans ses lettres à M mo Hanski, quand il lui raconte l’histoire du nécromancien qui lui a prédit (1) Mary F. Sandars. Honoré de Bafcac. London, Murray, io,o4, p. tS5 : « He believed in talismans and had prettv fanciful ideas about being présent to bis friends in tbe sudden flicker of tbe lire or tbe brightening of a candie-flame. Balzac tbe Seer. tbe believer in animal magnetism, in somnambulism, in telepalhv, tbe weaver of slrange fancies and impossible day-dreams. . , » (a) Correspondance, t.i.p. 1^7.