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après avoir fui secrètement du royaume de Salomon. Mais la jalousie de celui-ci et la traîtrise de quelques ouvriers mettent lin a la vie d’Adoniram. C’est l’unique exemple d’un simple conte fantastique contenant tant de grandes idées philosophiques, tant de puissance et tant de douleurs d’artiste méconnu. Outre ces qualités, qui appartiennent exclusivement à la Reine du Matin, nous y voyons aussi toutes les qualités ordinaires du conte fantastique. Le récit, quoique souvent entremêlé de philosophie, est néanmoins saisissant et intéressant au plus haut degré. Les trois caractères sont d’une précision et d’une vérité remarquables. Le merveilleux est évoqué avec une puissance et une imagination sans borne et d’une façon qu’on a rarement rencontrée jusqu’ici chez les écrivains. On peut considérer ce conte non seulement comme le meilleur ouvrage de Gérard de Nerval, mais comme un véritable chef-d’œuvre. — Et pourtant il est bien oublié.
La santé physique et intellectuelle de Gérard de Nerval s’affaiblit de plus en plus. Il devient malade sous l’influence de voyages fatigants et des mal-
