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NOTES



P.XXII. Note. L’affaire de la chapelière dont il est question ici a été racontée par Restif lui-même dans Monsieur Nicolas, et il a placé les lettres y relatives à la suite du XXIIe volume de la seconde édition des Contemporaines. C’est là qu’on trouvera la lettre de Beaumarchais, lettre pleine d’amabilité d’ailleurs. Nous ne voulons pas insister sur ce sujet, qui, nous l’avons dit, doit être traité plus amplement dans le Bulletin de la Société de l’histoire de Paris. Nous ferons remarquer seulement que Restif, dans ce cas, s’était montré plus imprudent que jamais et qu’il n’avait pas même pris la peine de modifier le nom et l’adresse de l’héroïne à laquelle il prêtait une aventure que l’enquête démontra fausse. On s’expliquera mieux son imprudence quand on saura de quelle façon il s’y prenait pour rassembler les matériaux que son propre fonds ne lui fournissait pas. Nous trouvons ce renseignement dans les Mémoires du comte Alexandre de Tilly, un autre aventurier, mais de la classe des roués et qui après avoir comme Restif sacrifié toute sa vie à l’étude expérimentale des femmes, mais sans la même naïveté et la même étendue que lui, a fini par le suicide.

Voici ce que raconte Tilly : nous étendons la citation un peu au delà de ce qui serait strictement nécessaire pour le but que nous marquons à cette note, mais un jugement de plus sur Restif ne peut pas être déplacé ici et, s’il en amène un second, on nous pardonnera encore, nous l’espérons. Les éminents contemporains ne sont jamais à mépriser.

« Un matin, à ma grande surprise, arriva chez moi M. Rétif. de la Bretonne, que je ne croyais pas connaître, et avec qui je ne me trouvais dans aucun rapport. Il me rappela m’avoir va chez la comtesse de Beauharnais, qui tenait ce qu’on a nommé fort mal à propos un bureau d’esprit ; mais il s’y rassemblait bonne compagnie en hommes du monde, et en gens