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LA BELLE-BOURGEOISE ET LA JOLIE-SERVANTE.

La Fille d'un riche Bourgeois fut-demandée en- mariage par un Ami de son Père : ce n'était cependant pas un vieillard; m.r Cuissard avait auplûs trente-deux ans; Angelique-Gigot en-avait environ vingt; l'âge était-proporcionné. La Jeune persone obéït à son Père sans-goût décidé pour son Futur, mais aussi, elle n'avait auqu'un éloi- gnement pour lui : ces mariages d'indifférence n'en-sont très-souvent que plus-heureus. Pour m.r Cuissart, il adorait sa Future.

Il est-peutêtre plus-difficile aux Bourgeois pro- prement-dits d'être- heureus en -ménage, qu'à toutes les autres classes dés Citoyens ordinaires : le Bourgeois est sans occupacion; il vit de ses revenus, dont l'administracion n'est-point-assés- étendue pour l'occuper longtemps ; il est toujours avec sa Famme, dans le même appartement ; ordinairement il s'occupe des petites choses du menage, faute d'avoir des moyéns plûs-relevés d'employer son temps: il épilogue petitement; il contrarie, il est-contrarié : les caguetages de sa clâsse, le comerage important des vieilles Piegriè- ches bourgeoises, sont pour lui ce que sont les